…. combien de fois n'ai je lu ou
entendu cet « argument » que je qualifierais juste de
simpliste.
Tout d'abord ma vision de la vie fait
que je n'accepte pas que l'on résume la vie au travail, hors ce
genre de positionnement de la part de, il faut bien l'avouer,
partisans du patronat ( MEDEF en tête ), de certains partis
politique comme le PS, l'UMP et même le PC ( notez bien la
différence que je fais, je n'écris pas Front de gauche mais bien PC
), d'économistes formatés au « travailler plus pour gagner
plus » [ et par la même occasion me permettre de continuer
à faire mon job ], de fervents supporters du capitalisme,
communisme et de la mondialisation ( tiens ne serait ce donc pas là
des pléonasmes ? ), et j'en oublie …. oui donc ce
positionnement ne me correspond en rien.
Non messieurs et mesdames la vie ne se
résume pas au travail, la vie ce n'est pas se détériorer la santé
au taf, mais pour cela il faut avoir travailler pour s'en rendre
compte.
Certains ont sans doute la chance
d'avoir un travail qu'ils peuvent qualifier de passion, et forcément
dans ce cas la problématique de détérioration de la santé est
quasi inexistante, mais que dire de la majorité des gens à qui on
impose de bosser jusque 60 ans, 65 ans ….. 70 ….. 80 ….. ?
et cela parce que notre société est juste incompétente pour gérer
les retraites de ses concitoyens et parce que notre société est
gangrenée par les pourfendeurs de la croissance économique.
Que signifie vivre plus longtemps ?
Pour vous ils semblent que ce ne soit, une fois de plus, un combat de
nombre, un calcul de la moyenne d'âge point barre, vous n'allez pas
chercher plus loin tant que cela va dans le sens de vos convictions
ou de la ligne directrice de votre parti. Mais jamais de la vie vous
ne vous êtes penchés sur l'état dans lequel nous avançons dans la
vieillesse, vous qui n'aurez sans doute pas à aller jusqu'au bout
car vous aurez les moyens de partir avant.
Donc oui les salariés sont cassés, la
sécu en prends plein la gueule mais ça semble normal, on ne
s'inquiète pas de savoir pourquoi ou l'on ne veut pas savoir car
cela reviendrais à conclure qu'il faut baisser l'âge des retraites
et octroyer à chacun suffisamment pour qu'il puisse vivre décemment
…. oula mais sur quel chemin je m'embarque utopiste que je suis ….
ou mécréant pour d'autre.
Quelque soit le taf effectué le
travail casse, et encore plus aujourd'hui où il faut produire plus
et encore produire plus et encore ….. la qualité n'est même plus
de mise, les salariés sont juste des pions posés ici ou là au bon
vouloir de quelques êtres s'étant proclamés responsable, manager,
directeur …. et s'estimant suffisamment intelligent pour gérer des
hommes/femmes ( pions ). Ils s'agenouillent au final devant ce
système qui les engraisse mais si demain l'on venait à couper le
tuyau les approvisionnant avec le dieu argent que ferait il ?
Ceux là ont tellement accumulés qu'ils peuvent arrêter de taffer
aujourd'hui, pendant que d'autres doivent continuer encore et
toujours …. belle société que vous nous avez construit messieurs,
mesdames les chantres de la mondialisation.
Avez vous entendu parler de salariés
ayant le dos cassé, avez entendu parler de TMS, de dépressions, de
stress et de tout ce qu'il engendre de nocif derrière, des salariés
qui se suicide ( sans que leur direction ne soit inculpés
d'ailleurs ), c'est ça que vous appelez le travail ? et
après vous voulez encore nous faire croire que le travail est utile,
sain …. arrêtez juste de prendre les gens pour des cons ce sera
déjà un sacré pas que vous aurez fait là.
La simplicité est donc de mettre en
place une durée plus longue, en annuité ou en âge je m'en
contrefous car au final c’est le principe que je déplore.
Il faut toujours plus pour continuer à
faire tenir debout ce système branlant, croissance démographique
pour continuer à générer des consommateurs, croissance du pouvoir
d'achat ( beurk ce mot me fous la gerbe ) pour consommer encore et
toujours, quel qu’en soit la manière, pour juste tenter de
maintenir à flot l'économie française ( même si a les pieds dans
la merde ) et donc notre sainte compétitivité, croissance par ici
ou croissance par là ….. bref un combat de chiffre ou le signe
moins n'a pas sa place, ou les courbes en baisse des économiste
médiatiques sont pointées en rouge permettant au passage à
quelques nauséabondes sociétés de légitimer l'excuse de la
délocalisation.
Qui oserait émettre le souhait de voir
une société ralentir, qui oserait émettre le souhait de se
satisfaire d'une baisse de la démographie, qui oserait se satisfaire
d'entendre parler de décroissance, qui oserait se satisfaire
d'entendre le mot « respect » rattaché aux salariés, à
ses conditions de travail, à l'environnement …. j'ose me
positionner dans ceux là, ceux que l'on pointe du doigt comme les
ennemis du … progrès, ceux qui refuse que la France soit ..
compétitive sur le plan européen, internationale, mondiale ….
intergalactique …... bordel après je sais plus là !!
C'est tout ce système qu'il faut
casser et non pas les salariés. Travailler moins pour que d'autres
puissent simplement travailler, et ceux qui ne souhaitent entrer dans
ce système doivent être également inclus dans notre société et
non pas traités comme des pariats, les pariats devraient être
certains patrons de multinationales.
Il faut mettre un minimum vitale (
salaire de vie ) en place pour toute personne, financer le monde
associatif ( en taxant les flux financiers par exemple …. ), offrir
à chacun la possibilité de s'alimenter sainement, de se soigner
sainement et de se loger dignement, mettre en place un salaire maxi
et mini mais j'entends alors les critiques mentionnant que dans ce
cas les patrons partiront de ce pays, ah ces braves patrons qui
aiment la France …. enfin tant qu'elle les engraisse suffisamment.
L'amour d'un pays, la fierté d'appartenir à la France passerait
elle par la couleur de l'argent ? Il faut croire que oui.
Alors non je n'accepte pas de
travailler plus longtemps, même pour gagner plus, cette connerie
éructée par votre ( non ce n'était pas le mien ) ancien président,
et que l'actuel semble prêt à défendre …. comme quoi ils ne
valent pas mieux les uns que les autres.